Textes courts, Poèmes et nouvelles

Tempo Création

Ils se retrouvent tous deux,
Les bras de l'un étreignent le corps de l'autre.
L'instant se suspend, commence l'embrasement;
Une douceur extrême entre eux
Ils se connaissent, aime à se connaître.

Le duvet de leurs lèvres unies scellent la porte de l'externe;
L'interne s'ouvre, il le pénètre;
Elle l'entoure de toute son eau et le reçoit;
Eenfoui dans sa chair, lui
l'imprègne de son feu.

Au fil du mouvement créateur
A l'instar de celui du temps,
Qui va et vient, origine de toutes nuits,
Se forme en lui sa goutte d'eau exquise et pure, bleu nuit
Alors qu'en elle, plane dans l'espace
Sa boule de feu vivifiée.

L'une et l'autre lentement s'attirent, s'unissent,
Fusionnent en ce Un qui s'équilibre;
Aucune évaporation, ni immersion ne peuvent le détruire.
Ces deux contraires scellés se réjouissent de l'impossible union
Véritable oeuvre de création; Enfin l'orgasme,
Sans nulle altération de leur unicité réciproque
Au paroxisme, fait jaillir la cération de leurs esprits.
Ainsi en vat-il de la création....
Nait du Verbe en conscience à la jouissance conjgués,
Harmonie totale du feu et de l'eau
Dégagés de l'emprise égotique.

 

La marche en matière

Au ralenti, la matière s'entrouve
Sous la pression de sa marche lente et déterminée
Les pans de pierre de sa cape sombre
Allégés par le mouvement de la marche
Tombent mollement de chaque côté de son corp
Et à l'arrière de ses épaules.
Devant elle, s'ouvre au fur et à mesure de l'avancée
Un large couloir dans lequel elle avance d'une allure sereine.
A chaque pas,
Au sommet de son crâne
Vient s'écraser, dans un rythme parfait
Une goutte d'eau fraîche aux couleurs indigo

 

Partage

Consciencieusement le beurre est appliqué sur la tartine
Ronde à peine plus épaisse qu'un Traou Mad.
Absorbée, elle la porte à sa bouche.
Et c'esty la tienne qu'elle rencontre.
Ta bouche est là,
devantelle
Divinement ourlée.
Tes lèvres s'entrouvent et doucement la croque.
Comment ma bouche peut-elle être la tienne s'interroge t-elle?
Car c'est bien la Tienne, toi tellement grand,
Dont je ne peux voir le visage tout entier.

 

 

Rencontre

De toi, je ne me rappelle plus que vaguement.
Tu étais là, devant moi, j'étais face à toi.
Et entre nous.... Est-ce un breuvage ?

Toujours est-il que ton visage s'est durci,
Tendu à l'extrême, sorti de lui-même
pour se précipiter dans le mien.

Mon visage qui n'est plus.
Tu me l'a pris.
Il ne me reste que ces deux bras, ce buste sans visage!

A cet instant m'est posé cette question :
"Es-tu donc si vieille en cette forêt?"

"Oui, en effet, suis-je donc si vieille en cette forêt?

Je me prénomme Sylvie du mot latin Sylva qui signifie "Forêt"......

 

 

A suivre, les autres bientôt........